L’Union fait la Force
EAS regrette les agissements en solo d’une association ultra-minoritaire dont l’objectif est avant tout de parler à son nombril.
La crédibilité de chacun se juge à l’aune des avancées et des réponses qu’ils obtiennent !
De leur côté les administrateurs d’EAS, confortés lors des dernières élections des conseils de surveillance des FCPE actions EDF dans leur position de première association d’actionnaires salariés du Groupe EDF ont choisi d’agir au sein du seul organe officiel représentatif des actionnaires salariés : Le conseil de surveillance du FCPE EDF.
En envisageant toutes les voies de recours possibles tout en privilégiant le conseil de surveillance du FCPE dont le bureau vient de se réunir aujourd’hui, EAS montre l’intérêt qu’elle porte à la crédibilité des actions et aux réponses apportées. C’est en parlant au nom de tous les actionnaires salariés (et non à celui de quelques adhérents) que nous parviendrons à faire bouger les lignes.
En effet, par sa communication du 14 janvier 2022, l’Etat a fait part de sa décision de relever le plafond de l’ARENH de 100 à 120 TWh.
Et les réactions n’ont pas tardé, allant de l’euphorie chez certains concurrents d’EDF au soulagement parmi la catégorie de consommateurs qui pense bénéficier ainsi de meilleures offres de prix, en passant par une réelle déprime sur les marchés actions, le titre EDF ayant dévissé en une séance d’environ 15% le 14 janvier et de 5% la séance suivante, pour se retrouver aujourd’hui en dessous de 8,5 €.
Dans le même temps, il est instructif de voir comment par exemple les titres de MINT ou TotalEnergies ont évolué : à la hausse !
Autant dire que le coup porté à EDF, s’il n’est pas immédiatement fatal, est sévère, car le relèvement du plafond de l’ARENH va obliger EDF, qui a déjà vendu ou pré-vendu en 2020 et/ou 2021 sa production 2022, à racheter 20 TWh au prix fort sur le marché de gros ou auprès de ses propres clients afin de les revendre à vil prix (46,2 € du MWh) à ses concurrents.
Pour l’actionnaire salarié lambda, cela est incompréhensible.
La vente à perte est interdite par la loi, et pourtant le Gouvernement force EDF à la pratiquer, juste pour faire croire que les vertus du marché sont les seules à garantir les intérêts des consommateurs… alors que preuve vient d’être faite qu’il n’en est rien avec l’envolée récente des cours essentiellement due à la situation géopolitique tendue sur une partie du continent européen !
En dernier ressort, c’est plus pour éviter la disparition de fournisseurs alternatifs qui n’ont jamais rempli leur part du contrat ARENH, à savoir investir dans leurs propres moyens de production en contrepartie des 42 € du MWh auquel ils pouvaient se sourcer auprès d’EDF, que cette mesure est prise, sous couvert d’un bouclier tarifaire qui n’existe en réalité pas.
Car qui peut penser qu’un fournisseur alternatif ne commencera pas par reconstituer ses marges avant de faire bénéficier ses clients de ce sourcing miraculeux à 46,2 € du MWH à un moment où les cours du marché de gros de l’électricité oscillent entre 200 et 300 € du MWh ?
Laissons aux crédules leurs certitudes. Les actionnaires salariés ne font pas partie de ceux qui écoutent béatement ce que l’on veut bien qu’ils entendent.